Publié par : projeteau2010 | 17/05/2010

Le projet

 La classe de seconde de l’Ecole Colette s’est engagée cette année dans un projet autour des enjeux de l’eau et du développement durable.

Il s’agit d’un projet multidisciplinaire (HG, SVT, SES, Espagnol) qui a pour objectif de sensibiliser les élèves aux enjeux de l’eau (enjeux environnementaux, économiques, socio-culturels…) en les aidant à mieux comprendre leur environnement immédiat : le delta du Mékong.

Les élèves sont repartis en 6 groupes thématiques :

  1. L’eau : un facteur de risques : Albane, Bérénice, Camille P, Marjorie, Sofian
  2. Géostratégie de l’eau : Arnaud, Constance, Julien, Stéphanie
  3. L’inégal accès à l’eau : Bertrand, Fanny, Laetitia, Lisa, Quy Phuong
  4. L’eau qui nourrit : Camille D, François, Julia, Linh, Thy Anne
  5. Eau et culture : Duc, Margaux, Marine, Than Hong
  6. Préservation de l’eau : Camille S, Jessica, Linda, Mach Vy, Rambert

En amont, chaque groupe a  travaillé sur son thème de recherche : c’est l’étape de la recherche documentaire, qui doit permettre de recueillir des informations générales sur l’eau et des données sur des cas plus précis en Asie (en particulier dans le bassin du Mékong). Les élèves sont encouragées à faire des études comparatives, en particulier avec l’Espagne et les pays d’Amérique latine.

Pour alimenter les travaux, un voyage pédagogique a été organisé du 5 au 7 mai 2010 dans le delta du Mékong. Objectif : comprendre de visu la problématique de l’eau à côté de chez nous !

Notre itinéraire : HCMV – My Tho – Can Tho – Long Xuyen – Vinh Long – HCMV.

Au programme :

  1. My Tho : rencontre avec des élèves d’une école primaire de la commune de Tan Phuoc, autour de la prévention contre les inondations.
  2. Can Tho : le marché flottant de Cai Rang et le marché de Can Tho
  3. Long Xuyen : visite d’une exploitation d’élevage de Panga
  4. Thot Not : balade jusqu’au sanctuaire des aigrettes
  5. Vinh Long : la vie sur le delta, visite des vergers, d’une briqueterie, d’une fabrication de bonbons ; visite d’une maison traditionnelle à Cai Be ; déouverte du Cai Luong

En aval, à partir de leurs recherche documentaire et des éléments recueillis lors de la sortie pédagogique, les groupes d’élèves réalisent une production finale sous la forme d’un dossier, d’un blog, d’une exposition, etc…

Ce blog est là pour exposer leurs travaux et partager notre expérience. Pour plus de détails : Projet EDD Eau 2010

Au début du mois de juin, les différents groupes ont finalisé leurs réalisations écrites et le vendredi 4 juin, nous nous sommes tous retrouvés pour assister à leurs présentations orales :

  • Le groupe « L’eau : un facteur de risques » a réalisé un blog :  http://edd-risques-eau.skyrock.com/. Il a présenté son travail par un exposé oral et d’une présentation de leur blog.
  •  

  • Le groupe « Géostratégie de l’eau » a réalisé un Powerpoint sur les conflits opposant les pays du bassin du Mékong  :     Il a structuré sa présentation orale sous la forme d’un débat télévisé opposant les représentants des différents pays du bassin du Mékong et présentant le rôle de la Mekong River Commission.
  •  

  • Le groupe « L’inégal accès à l’eau » a aussi choisi de faire un blog : http://inegalacces.wordpress.com/ La présentation orale a pris la forme d’un exposé soutenu par l’utilisation d’une présentation powerpoint.
  •  

  • Le groupe « L’eau qui nourrit » a choisi de réaliser un petit film documentaire sur l’élevage du Panga dans le delta du Mékong.
  •  

  • Le groupe « Eau et culture »  a également choisi de faire un blog : http://agua-culture.over-blog.com/ La présentation orale a également pris la forme d’un exposé soutenu par l’utilisation d’une présentation powerpoint.
  •  

  • Enfin, le groupe « Préservation de l’eau » a réalisé un magazine : ici . Il a présenté ce travail sous la forme originale d’un magazine télévisé mettant en scène journalistes scientifiques, experts de la question de l’eau et usagers.
  •  

    Les travaux écrits et oraux ont été excellents et nous félicitons tous les élèves pour leur motivation et leur engagement dans ce projet. Bravo à tous !

    Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui nous ont aidés dans ce projet, en particulier Hang, Hoa et Dang.

    L’équipe pédagagique (Mmes Bis, Floquet, Larcher ; M. Besançon)

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Un difficile accès à l’eau potable

    Je vais vous parler des châteaux d’eau dans la région et comment les gens accèdent à l’eau potable.

    Tout d’abord, en ce qui concerne les châteaux d’eau, j’en ai vu pas mal au bord de la route. Ils sont différents de ceux en France qui ressemblent plutôt à une tour. Ici au Viêt Nam, le dessus du château d’eau sert à stocker l’eau mais il y a un forage souterrain (de 300 mètres de profondeur dans celui que nous avons pu regarder) qui est relié à un robinet. Ainsi les gens accèdent à l’eau potable pour boire. En plus, un système de récupération d’eau de pluie a été installé. Cette eau du château d’eau est précieuse. Elle est transportée dans les villages aux alentours, et je trouve cette « mobilisation »  formidable ! Même que l’Union européenne a aidé pour sa construction !

    Malheureusement, pour le partage de l’eau propre et fraîche, tout le monde n’a pas la même chance.

    Lors des trajets en bateau sur la rivière, j’ai remarqué que l’eau de la rivière servait également aux gens les plus pauvres à se laver, boire…. Des enfants se baignaient tout en rigolant. Un enfant a dit à Bertrand qu’il venait de loin pour se doucher, se procurer de l’eau (sale et infestée de la pollution des bateaux, du limon, de la terre …). C’est horrible de penser à toute cette pauvreté par rapport à notre situation confortable. En plus, tout est lavé dans cette eau : couverts, linge sale, fruits et légumes… et ceux qui vivent dans des maisons sur pilotis ou dans des bateaux font leurs besoins dans la rivière. Petite anecdote : il y avait derrière une maison, des toilettes en bois extérieures au-dessus d’un étang, qui servent de nourriture aux poissons. Ainsi, peu de gens ont l’eau courante. Ils ont conscience de la rareté de l’eau et essaient de la préserver.

    Lisa

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Une ressource en voie de pollution

    Pendant le voyage, en combinant les différents lieux visités pendant les trois jours, j’ai pu dégager certaines idées sur l’utilisation et la préservation de la ressource en eau.

    Lors de la première journée, nous avons visité une école dans le district Tan Phuoc. Les élèves de primaire de ce district ont appris à ne pas gaspiller l’eau car l’eau potable qu’ils boivent chaque jour est rare. Nous sommes allés voir des châteaux d’eau : les habitants ont fait construire ces châteaux d’eau pour se procurer de l’eau à 300 mètres de profondeur. Cependant on n’utilise cette eau qu’en saison sèche. En saison des pluies, les habitants utilisent l’eau de pluie qu’ils remplissent dans des jarres. 

    Lors de la deuxième journée, j’ai associé mon thème à la visite de l’élevage de pangas. Monsieur Viet nous a dit que la surface totale de son exploitation représentait 70 000 m2 dont seulement 10 000 m2 sont consacrés aux  réserves, à l’habitat et à d’autres aménagements humains. C’est-à-dire que 60 000 m2 sont des surfaces remplies d’eau destinée à l’élevage ! Et pour se procurer de l’eau, on prend l’eau du Mékong à l’aide de pompes. L’eau utilisée dans les étangs est rejetée dans le fleuve, ce qui le pollue gravement avec les rejets des poissons et des traces de médicaments antibiotiques… D’après moi, le fleuve ne va pas tarder à disparaître dans les années futures.

    La marée du Mékong alimente l'étang en eau

    Lors de la dernière journée, j’ai vu que les habitants font la cuisine et se lavent dans le fleuve. Ces comportements peuvent aussir aboutir à une grave pollution du Mékong.

    Rambert

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Règles de survie

    Lors de notre voyage scolaire dans le Delta du Mékong du 5 au 7 mai, nous avons pu visiter plusieurs sites qui nous on apporté de l’aide pour notre projet. Mon étude porte sur les risques de l’eau.

    Dès notre arrivée nous nous sommes arrêtés dans le District Tân Phuoc où nous avons rencontré des élèves qui nous ont parlé des inondations (fréquentes dans ces lieux) ainsi que des moyens de prévention en cas de catastrophe.

     Les enfants nous on bien expliqué quelles étaient les parties sécurisées ce cette commune (voir photo).

    Emplacement des zones inondables et des zones de secours.

     Leurs professeurs leur ont appris à suivre les règles de survie suivantes :

    –         porter un gilet de sauvetage (chaque élève en a un obligatoirement)

    –         préparer les vivres avant de quitter la maison (nourriture, médicaments, eau potable…)

    –         monter dans les bateaux accompagnés d’un adulte (obligatoire)

    –         se diriger vers les zones sèches.

    Les enfants on très bien compris que l’eau peut tuer des vies et emporter les vivres, le bétail, et les plantations. Le plus  important c’est que les jeunes enfants soient conscients que l’eau peut être un danger pour eux et leurs proches.

    Marjorie

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Un élevage intensif

    Notre groupe travaille sur l’eau qui nourrit c’est-à-dire sur les différents usages de l’eau par exemple pour la pêche, l’agriculture et l’élevage. Le jeudi 6 mai, nous sommes allés visiter une exploitation piscicole dans le Delta du Mékong. Il faisait extrêmement chaud mais cette visite nous a beaucoup aidés pour notre travail.

    Cette exploitation appartenait à l’entreprise Gentraco, une entreprise vietnamienne spécialisée dans l’élevage du pangas. Le panga est un poisson sans arrêtes, originaire du Cambodge et qui est exploité dans le Delta du Mékong. On a pu interviewer le propriétaire de l’entreprise, il nous a expliqué les différentes étapes de son élevage. Cette entreprise a 70 000 m2 de terrain avec 60 000 m2 d’étang. On s’est rendu devant les étangs et on a pu voir des bébés poissons ainsi que des poissons après quelques mois de grossissement. Il y avait en tout dans chaque étang près de 300 000 poissons ! 

    J’ai appris que les pangas sont nourris avec des granulés fabriqués au Vietnam, faits de farine de poisson et de protéines. Ces granules contiennent jusqu’à 28% de protéines. Le développement du panga dure environ 7 mois avant qu’il puisse être transformé. L’entreprise Gentraco vend ce poisson à 17.000 VND le kilo aux usines de transformation. Ces usines transforment ces poissons en filets pour les exporter dans le monde entier : aux Etats-Unis, en Asie, en France ainsi qu’en Russie.

    Julia

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    L’élevage du panga

    Le projet EDD de cette année étudie la question de l’eau. Notre groupe s’occupe de l’eau dans le secteur primaire : nous nous sommes questionnés sur l’importance de l’or bleu dans ce secteur.

     La deuxième journée du voyage, nous sommes partis visiter une exploitation piscicole. Lorsque nous sommes arrivés dans cette exploitation, nous nous sommes dirigés sur une plateforme aménagée au milieu d’un étang dans lequel se trouvaient les pangas. Des ouvriers étaient en train de les nourrir. C’était assez impressionnant de voir les poissons se débattre et sauter dans tous les sens pour avoir assez de nourriture pour se rassasier.

     

    Sur la plateforme, nous avons rencontré le responsable de cette exploitation.  Il nous a expliqué le fonctionnement et la superficie de celle-ci, le lieu de la fabrication de la nourriture pour les poissons, la composition en protéines des poissons selon leur taille et donc leur âge, et le fait que dans les bassins tous les poissons, mâles et femelles et jeunes pangas, sont mélangés.

    Nous avons pris quelques photos des bassins, des pompes qui amènent l’eau du Mékong aux étangs et des pangas.  Nous avons aussi profité de l’intervention du responsable de l’exploitation piscicole pour le filmer et lui poser des questions : « Qui sont vos acheteurs ? », « Comment avez-vous fait pour introduire le panga dans vos bassins ?», « D’où vient la nourriture donnée aux pangas ? », et d’autres encore. Il nous répondit que le pourcentage de protéine était plus élevé chez un petit poison (environ 20 cm avec 28% protéines) et moins élevé chez les plus gros pangas (environ 30 cm avec 25% protéines).

     Nous avons appris que l’eau qui se trouvait dans les bassins de pangas provenait en fait du Mékong, situé à quelques mètres de l’exploitation, apportée par des systèmes de pompage. Cet environnement et l’eau de ce fleuve sont essentiels au développement du panga. Il participe aussi à l’amélioration du mode de vie des habitants de cette région puisqu’il offre du travail et de la nourriture, des moyens pour survivre.

    Après, nous avons eu l’occasion d’observer de plus près quelques poissons qui avaient été pêchés par les ouvriers travaillant sur ce site. Les pangas avaient à peine deux mois. Leurs écailles étaient de couleurs grises et bleues foncées, leur ventre un peu gonflé. En même temps, le gérant nous a expliqué comment ses ouvriers luttaient contre les maladies et ce qu’ils faisaient lorsque les poissons décédaient.

    Camille D.

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Usages de l’eau

    Pendant le voyage sur le delta du Mékong, nous avons appris beaucoup de choses sur la vie quotidienne des habitants du fleuve aux Neuf dragons ainsi que sur leurs comportements envers la disponibilité en eau.

     Tout d’abord, je trouve que la plupart des maisons sur pilotis et des maisons au bord du fleuve n’ont pas vraiment de souci de préservation particulier car d’après les habitants, « L’eau du Mékong est abondante et est multifonction » ! On utilise son eau fertile en grande quantité et de manière régulière pour nourrir les rizières, les potagers et les vergers. Pendant la période sèche, les paysans n’hésitent pas à ouvrir quelques digues pour noyer momentanément leurs champs.

     

    L’eau est aussi utilisée pour d’autres usages. En effet, il n’est pas rare lors d’une balade en barque d’observer les gens se laver les cheveux, se rincer la bouche, faire la lessive ou la vaisselle ou encore jeter leurs déchets… directement dans le Mékong. Parfois, après avoir été utilisée pour l’infiltration, le drainage, la préparation des sols… L’eau des rizières est ensuite réemployée pour les utilisations domestiques.

     

    En outre, certaines maisons, qui souvent n’ont pas d’accès à l’eau douce et propre en abondance, adoptent  le système de récupération de l’eau de pluie.  Elle est d’après moi récupérée le plus souvent par le toit qui peut être en pente ou plat. Puis l’eau recueillie est stockée dans des jarres ou des bassins fermés. Il faut remarquer que ces réservoirs doivent être fermés et places loin des polluants. On ne peut récupérer cette eau que pendant la saison de pluies (c’est-à-dire la période de Juin a Octobre) et on l’utilise dans toute la saison sèche de manière économique : elle est consommée seulement comme eau de boisson ou pour servir aux ablutions après avoir été bouillie et filtrée.

    Mach Vy

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Ballade sur le Mékong

    Ce jeudi 6 mai, réveillés de bonne heure, nous avons embarqué vers 7h30 sur le bateau et nous sommes dirigés vers le marché flottant de Cai Rang. Nous avons pu admirer sur le trajet, de nombreuses habitations sur pilotis. Ces maisons sont en effet, très courantes dans le Delta car elles permettent aux habitants de profiter des bienfaits du fleuve, autant pour leurs usages quotidiens que pour les transports, tout en étant protégés des inondations qui surviennent à la mousson et lors de la crue du fleuve.

    Le Mékong est essentiel à la vie des Vietnamiens du Sud car il leur assure eau à volonté, dans cette région si chaude. Cette région contribue à 18% du PIB du pays. C’est ainsi que se concentre la majorité des activités : vaisselle, cuisine, hygiène, déplacements, transports, cultures (riziculture, pisciculture…), Et le fleuve fait le bonheur des enfants qui n’hésitent pas à s’y baigner. Le trafic y est si dense que les Vietnamiens surnomment ce fleuve « l’autoroute du pays ».

    Nous avons effectivement rencontré beaucoup d’autres bateaux sur la route, certains allaient vendre leurs marchandises au marché, d’autres transportaient du bois, se déplaçaient, accompagnaient des touristes… C’est pourquoi on peut apercevoir plusieurs stations d’essence sur le Mékong, permettant aux bateaux de « faire le plein ».

    La tradition veut que chaque marin fasse brûler à l’avant de son sampan trois bâtons d’encens pour vénérer les génies de la Terre, du Ciel et de l’Eau. Ce sont les trois milieux qui nous entourent et donc qu’il faut respecter pour qu’il ne survienne pas de catastrophe. Cette pratique vient confirmer nos recherches effectuées sur le Delta : l’eau y est perçue comme un élément sacré, malgré les dérives qui surviennent (pollution de l’eau…). Aussi, on peut apercevoir à l’avant de chaque bateau « des yeux », ce qui permet aux vietnamiens de leur donner vie. Les sampans deviennent ainsi leurs « compagnon » sur ce fleuve. Il est dit que la forme des yeux varie selon les régions. Néanmoins, nous avons pu remarquer beaucoup d’églises sur les cotés, prouvant qu’une certaine partie de la population est chrétienne. C’est dire que les pratiques catholiques et culte lié à l’eau se mêlent : l’eau du Mékong connaît ainsi une utilisation complexe.

     Arrivés au marché, nous avons pu observer les nombreux vendeurs sur leur sampan. Chacun y vendait une catégorie de produits, généralement des fruits. Les vendeurs sont les petits producteurs locaux, qui viennent vendre leurs productions. Les acheteurs peuvent être soit les grossistes pour revendre les produits à Saigon ou à l’étranger, soit les habitants venant acheter pour leur propre consommation. On trouve sur ces marchés des « marchands de soupe » ambulants : pas de quoi avoir faim, même en bateau !

    Margaux

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Inégalités

     

    Durant cette sortie, nous avons pu voir que l’eau est inégalement répartie. J‘ai décidé de parler ici de deux choses qui le montrent.

    Tout d’abord, durant tout le voyage, nous sommes passés devant de nombreux châteaux d‘eau qui distribuent de l’eau de bonne qualité. Dire qu`elle est potable n‘est pas très correct car la potabilité de l`eau est très variable selon de nombreux critères. Mais, pour les habitants isolés, c’est la meilleure eau à laquelle ils ont accès. En France, il  existe 63 critères pour pouvoir dire qu’une eau est potable, mais dans les pays en manque d’eau, une eau qui ne tue pas est une bonne eau. Nous avons aussi vu des canalisations et des citernes qui alimentaient une école située dans un petit village perdu au milieu des champs d’ananas.

    Cependant, certains n’ont pas la chance ou l’argent pour accéder a cette eau assainie qui coule, croit-on, infiniment. Effectivement, pendant les quelques ballades en bateau, nous avons remarqué des habitants qui puisaient l`eau, faisaient la vaisselle ou se lavaient dans le Mékong.

    Grâce a Bertrand qui a servi de traducteur, nous avons pu interviewer un enfant. Il était en train de prendre son bain quotidien dans le fleuve, équipé de son savon. Il nous a explique que les installations pour l’eau étaient trop chères et qu’il devait se laver là : « L’eau n`est pas très propre mais c`est mieux que de ne pas se laver du tout ! ». Il se sert aussi de cette eau pour boire, après qu’elle a été filtrée puis bouillie. N`oublions pas que cette même eau fait, par la même occasion, office de toilettes publiques et de décharge !

    Cela montre que les canaux, construits par les Français à l’époque coloniale et développés par la suite, sont très utiles car sans eux, de nombreuses familles auraient des problèmes de pénurie d’eau. Même si cette eau est d’une qualité déplorable, elle permet de survivre. Ici, les inégalités d’accès à l’eau proviennent des inégalités de richesse.

    Fanny

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Đất nước

     

    J’ai travaillé sur le thème des relations entre l’eau et la culture et grâce a cette sortie j’ai pu collecter des informations  sur place qui m’ont aidé pour mon projet  EDD. 

    L’eau joue un rôle fondamental dans l’imaginaire, les perceptions et la culture du Vietnam tant pour l’ethnie majoritaire que pour la cinquantaine de minorités. Dans le panthéon vietnamien, le génie de l’agriculture et la déesse des eaux tiennent une place considérable et président à toutes les fêtes. Leur culte est fort populaire.“Đất nước” (“La Terre et l’eau”) signifie “pays” en vietnamien. Les Vietnamiens ont utilisé ce mot pour désigner le pays parce que la terre et l’eau sont les deux éléments principaux pour faire pousser du riz.  Couramment ils n’utilisent que le mot « nuoc » signifiant l’eau pour dire « pays » ! Parallèlement, pour dire manger les Vietnamiens disent « manger du riz »-« an com ».  

     Le Mékong porte plusieurs noms différents: Son nom vient de l’appellation Thaïe  « Mae Nam Khong » ou laotienne « Mae Khong », dont le sens est « Mère des eaux ». Ce nom prouve son rôle essentiel dans la vie des hommes : Il est l’artère vitale de nombreux pays. Après un long parcours qui semble interminable (4000 km environ), le fleuve Mékong parvient enfin à l’extrémité sud du Vietnam, un pays tropical où le soleil brille tout au long de l’année. Cette région essentiellement rurale et modeste accueille le fleuve Mékong, qui décide enfin de s’y reposer pour offrir des dons à sa terre et ainsi permettre le développement d’une société, qui de nos jours est en plein essor.  Cette région est une plaine extrêmement fertile, que l’on appelle le delta du Mékong. Dans le delta, le fleuve se fractionne en neuf bras, surnommés Song Cuu Long (Rivière des Neuf Dragons). Les Vietnamiens  disent que leurs ancêtres descendent du dragon, un animal généralement associé à l’eau. C’est ainsi que le Mékong – qui se déverse dans son delta par neuf bouches ou « neuf queues de dragon » – porte, en vietnamien le nom de Cuu Long ou les Neuf Dragons.  

    Puisque l’eau a donné naissance à cette terre fertile, elle possède un rôle indispensable et vital pour le delta.  Autrement dit, le delta du Mékong est dépendant de cette eau, sans laquelle aucune activité ne serait possible. Les vraies routes sont, là-bas, les voies d’eau, sillonnées de sampans et de bateaux. 

    Le jeudi 6 mai 2010, vers 7 heures du matin, j’ai pris un de ces petits bateaux qui nous a emmenés voir le grand marché flottant de « Cai Rang ». Les marchés flottants prouvent encore une fois que le commerce, dans cette région, a lieu principalement sur l’eau. Les bateaux en bois, dans lesquels se superposent de nombreux produits, sillonnent la rivière et les hommes discutent du commerce. 

     

    Sur ce marché on achète et on vend toutes sortes de fruits et de poissons du delta. Mais on y trouve surtout des fruits et des légumes en abondance. Non seulement les marchands demeurent en bateaux flottants et, tels des nomades, vivent dessus, mais  d’autres vivent sur des maisons sur pilotis afin de pouvoir s’occuper facilement des fermes et des produits agricoles. 

     L’eau du Delta a donc une utilisation universelle. On y lave ses légumes, on l’utilise pour la cuisine, la vaisselle, l’hygiène, on s’y baigne, les transports, les cultures, la boisson…Et bien sûr elle est une source d’imagination où des génies règnent en maîtres et des mythes le concernant sont racontés.   

    En effet, les bateaux ont à l’avant une petite peinture représentant des yeux rouges et blancs pour éloigner les mauvais esprits et les crocodiles qui sont maintenant rares. Ce sont un petit peu comme les épouvantails que l’on a en occident dans les fermes.

    D’autres plantent des bâtons d’encens à l’avant de leur véhicule pour remercier et demander la protection du génie de l’eau. 

     

    Le lendemain, je suis montée sur le même type de bateau qui m’a emmené sur une rive du Delta où il s’est garé pour me laisser marcher sur la terre ferme et fertile qui le borde. Arrivée dans un petit coin de paradis, j’ai d’abord  emprunté un chemin entre un verger de divers fruits tropicaux puis je suis arrivée dans un petit théâtre où on m’apporta des fruits du jardin autour d’une table. Des chanteurs de « cải lương», chant traditionnel  originaire du Vietnam du sud, accompagné de petite scénettes théâtrales, se sont présentés et ont interprété quelques chants. Ces chants parlaient des dons qu’offrait le Mékong comme les fruits délicieux mais aussi de sentiments, d’une manière  très pudique et pure. Par exemple, il y avait l’histoire d’un homme qui venait visiter sa bien-aimée  en ayant traversé le Delta , la rejoignant elle et …sa barque ! On voit ici la primordialité de ce moyen de transport  qui permet de se déplacer à travers le Mékong,qui permet donc aussi à deux amoureux de se rejoindre, ce qui explique le fait que la barque soit mentionnée par l’homme et presque au même titre que la femme ! Ensuite, une autre représentation musicale montrait une paysanne qui allait rejoindre son mari en train de labourer le champ de riz .Celle-ci lui apporta du thé pour qu’il puisse se déshydrater. Le thé est consommé par ces populations au même titre que l’eau pour nous et peut-être fait à partir de l’eau du fleuve décantée puis bouillie à maintes reprises. C’est une scène qui parait banale mais elle est représentée car le fait de boire après avoir travaillé très durement est bienfaisant : ceci explique en partie  le respect de ces habitants pour le fleuve. Enfin, une représentation musicale parlait d’une fille qui devait quitter sa mère car elle devait traverser la rivière c’est-à-dire symboliquement, se marier. 

    Fête de mariage sur l'eau

    Ainsi, le Mékong a une telle importance pour la vie de tous les jours qu’une dimension culturelle et sentimentale s’est développée car le Mékong est auprès de ses habitant depuis des millénaires. Cette dimension est aussi importante car elle permet à ses habitants qui ont une culture riche et une âme chaleureuse de s’exprimer à travers elle, de développer leur psychologie et leur civilisation et de rêver tout simplement en rendant leur monde plus extraordinaire. 

    Marine

    Publié par : projeteau2010 | 21/05/2010

    Prévenir les inondations

    La partie de la sortie ayant un rapport direct avec mon sujet fut la visite d’une école dans la commune de Tan Phuoc. Cette école se trouvant dans une commune inondée, il était intéressant d’interroger des élèves de CM1-CM2 qui luttent depuis plusieurs années contre le risque d’inondations.

    Cette commune est fréquemment inondée, une fois par an, de octobre à novembre, et la hauteur des inondations varie. Si l’inondation est grande, les maisons sont inondées, si l’inondation est petite, ce sont les routes qui sont inondées. En 2000 une très forte et très haute inondation a touché la commune qui, depuis, construit des maisons sur pilotis et améliore son économie. Un plan de prévention des inondations a été établi et affiché devant l’école construite en 1997.  Des clubs pour  la prévention des inondations sont créés pour apprendre aux adultes et aux enfants de la commune à vivre avec ces risques. Désormais, avant une inondation, chaque famille prépare des gilets de sauvetage, des réserves en nourriture, en eau potable et en médicaments. Chacun prépare son bateau et des flotteurs, comme des bidons vides. Tous les enfants nous ont affirmé qu’ils possédaient un gilet de sauvetage et un bateau. De plus sur environ 30 élèves, plus de la majorité savent nager. Pendant l’inondation, les enfants vont vers la zone protégée par les digues et les familles filtrent l’eau de surface pour l’utiliser ensuite.

    Les pertes causées par ces inondations peuvent varier : il peut s’agir de bétail, de biens matériels mais aussi de pertes humaines. Certains nous ont expliqué qu’après les inondations, les familles doivent nettoyer leur maison et cela peut s’avérer très difficile.

    Lors de cet entretien la plupart des élèves nous ont avoué leur peur de l’eau, leur peur d’être emporté, car pour le moment les seules solutions trouvées sont les digues ou la surélévation des maisons. La prévention reste la meilleure solution pour essayer d’éviter des catastrophes.

     Camille P.

    Ndr: le programme de lutte contre les risques d’inondations a été réalisé en partenariat avec l’Union européenne et l’ONG Save the Children.

    Older Posts »

    Catégories